De la permanence de la violence policière française

De la permanence de la violence policière française 2560 1847 René Naba

Dernière mise à jour le 3 août 2023

De Malik Oussekine en 1986, à Nahel Merzouki, en 2023, en passant par Ziyed et Bouna 2005 et à Adama Traoré

Revue de presse Halal sur des sujets Haram chronique de René Naba
Émission 3 août 2023 – Module Harragas – Séquence animée par Kamar Idir

Radio Galère – Toujours à contre-courant – 88.4 FM – Marseille

La permanence de la violence policière française révèle un double constat:

1er constat: La police française et la population issue de l’immigration ultra marine ont des mémoires divergentes, -conflictuelles,- de l’Histoire de France qui explique le positionnement de l’un et la posture de l’autre. Les Métèques, qui ont servi de chair à canon au cours des deux guerres mondiales du XX me siècle, avant de contribuer massivement à la reconstruction de la France, se vivent en « immigration de créance » à l’égard de la France, considérant la collaboration nazie de la police sous Vichy comme une souillure indélébile, dont le zèle répressif est compensatoire de ses turpitudes passées.

En superposition, trente ans de délocalisation industrielle ont entraîné une dislocation du tissu économique et une dislocation du tissu social de la France engendrant la précarité dans ses zones péri-urbaines, et la paupérisation croissante de la population, corrélativement, à l’enrichissement du grand capital, les détenteurs du CAC 40.

2me constat: La droitisation extrême de la vie politique française du fait de l’affaiblissement historique de la gauche, a ainsi permis à des ministres de l’Intérieur, autorité de tutelle de la police, de pratiquer, faute de contrepoids, une politique ultra sécuritaire en guise de tremplin à des ambitions présidentielles: Charles Pasqua pour le compte de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy pour son compte personnel face à Dominique de Villepin et Gérald Moussa Darmanin, pour son compte personnel face aux héritiers putatifs d’Emmanuel Macron

La France partage avec les États-Unis le triste privilège d’être le pays occidental où la répression policière est la plus violente. Pour se décharger de ce sinistre honneur, la France se doit de favoriser la prévention et la répression, d’inculquer à sa police les vertus républicaines de maintien de l’ordre et non de garde chiourme des puissants.

Illustration :

René Naba

Journaliste-écrivain, ancien responsable du Monde arabo musulman au service diplomatique de l'AFP, puis conseiller du directeur général de RMC Moyen-Orient, responsable de l'information, membre du groupe consultatif de l'Institut Scandinave des Droits de l'Homme et de l'Association d'amitié euro-arabe. De 1969 à 1979, il est correspondant tournant au bureau régional de l’Agence France-Presse (AFP) à Beyrouth, où il a notamment couvert la guerre civile jordano-palestinienne, le « septembre noir » de 1970, la nationalisation des installations pétrolières d’Irak et de Libye (1972), une dizaine de coups d’État et de détournements d’avion, ainsi que la guerre du Liban (1975-1990), la 3e guerre israélo-arabe d'octobre 1973, les premières négociations de paix égypto-israéliennes de Mena House Le Caire (1979). De 1979 à 1989, il est responsable du monde arabo-musulman au service diplomatique de l'AFP[réf. nécessaire], puis conseiller du directeur général de RMC Moyen-Orient, chargé de l'information, de 1989 à 1995. Auteur de "L'Arabie saoudite, un royaume des ténèbres" (Golias), "Du Bougnoule au sauvageon, voyage dans l'imaginaire français" (Harmattan), "Hariri, de père en fils, hommes d'affaires, premiers ministres (Harmattan), "Les révolutions arabes et la malédiction de Camp David" (Bachari), "Média et Démocratie, la captation de l'imaginaire un enjeu du XXIme siècle (Golias). Depuis 2013, il est membre du groupe consultatif de l'Institut Scandinave des Droits de l'Homme (SIHR), dont le siège est à Genève. Il en est en outre vice-président de l'International Center Against Terrorism (ICALT), Genève; Président de l'association caritative LINA, opérant dans les quartiers Nord de Marseille, et Président d'honneur de 'Car tu y es libre", (Quartier libre), œuvrant pour la promotion sociale et politique des zones péri-urbaines du département des Bouches du Rhône, dans le sud de la France. Depuis 2014, il est consultant à l'Institut international pour la Paix, la Justice et les Droits de l'Homme (IIPJDH) dont le siège est à Genève. Depuis le 1er septembre 2014, il est chargé de la coordination éditoriale du site https://www.madaniya.info et animateur d'une chronique hebdomadaire sur Radio Galère (Marseille), jeudi de 16H-18H.

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Un commentaire
  • La France des années soixante n est plus un pays respecté à l international, macaron est entrain d achever le crépuscule de ce pays autrefois si respecte.