Oslo, 30 ans après (4/4)

Oslo, 30 ans après (4/4) 1920 1115 René Naba

Dernière mise à jour le 25 septembre 2023

Ci joint un topo récapitulatif des actions de déstabilisation d’Israël contre le Monde arabe

Décembre 1968 : raid de l’aviation israélienne contre l’aéroport de Beyrouth entraînant la destruction de la totalité de la flotte civile libanaise.

En juillet 1972 – Ghassane Kanafani, porte-parole du Front Populaire de Libération de la Palestine, et sa nièce de 17 ans, sont tués à Beyrouth dans une voiture piégée qui aurait été placée par des agents israéliens. Kanafani était considéré comme une des grandes figures littéraires du monde arabe. Moins d’un an plus tard, en Avril 1973 : Un raid israélien contre le centre de Beyrouth tue trois dirigeants palestiniens, Kamal Nasser, porte-parole de l’OLP, Abou Youssef Najjar, ministre de l’intérieur de la centrale palestinienne, Kamal Adouane, chargé du mouvement de la jeunesse palestinienne au sein du Fatah.

La guerre civile libanaise éclatera 2 ans plus tard, en avril 1975.

La destruction de la centrale nucléaire irakienne de Tammouz par l’aviation israélienne le 7 juin 1981.

L’Annexion du Plateau syrien du Golan le 14 décembre 1981

La proclamation de Jérusalem capitale éternelle d’Israël Décembre 1981. Janvier 1982, faut-il le rappeler, est à six mois de l’invasion israélienne du Liban visant à porter au pouvoir Bachir Gemayel, le chef des milices chrétiennes alliées d’Israël.

1983 –Le 21 août, un haut dirigeant de l’OLP et principal collaborateur de Yasser Arafat, Mamoun Meraish, est abattu par des agents israéliens à Athènes. Selon des articles de presse israéliens ultérieurs, la future ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, aurait été impliquée dans l’assassinat. Mme Livni ne sera jamais inquiétée par Interpol.

1986 – Le 9 juin, Khalid Nazzal, secrétaire du Front démocratique pour la libération de la Palestine, est abattu par des agents israéliens à Athènes, en Grèce.

Sur le plan européen, les attentats anti palestiniens se sont multipliés, là aussi, en toute impunité pour les Israéliens. Mohamed Boudia, membre du Fatah, est tué à Paris « par l’explosion d’une bombe placée dans sa voiture » membre du Fath, portant à 5 le nombre de responsables palestiniens tués dans la capitale française, avec Mahmoud El Hamchari, Ezzedine Kalak, Bassil Kubaïssi ainsi que Mouine Bseiso

A Rome Wael Zeaiter et M. Darwiche, membre de la garde rapprochée de Yasser Arafat

Une hécatombe avec en prime le confinement du chef historique du mouvement national Palestinien Yasser Arafat, dans son complexe de Ramallah (Cisjordanie) avec la complicité active du président américain George Bush (2000-2008), le pire président des Etats Unis, avant que son successeur xénophobe et populiste Donald Trump ne lui ravisse le titre huit ans après en 2016.

Avec en superposition l’incarcération arbitraire de Marwane Barghouti, chef du tanzim, la structure parallèle du Fatah, condamné à cinq fois une peine de prison à vie en vue d’éliminer toute possibilité d’une relève crédible au sein du leadership palestinien et de promouvoir, en substitution, un bureacrate falot du type de Mahmoud Abbas, l’artisan de la coopération sécuritaire avec la puissance occupante de Cisjordanie.

II – Les assassinats non revendiqués: Quatre assassinats.

1- Ezzeddine Al Cheikh, tué le 26 septembre 2004 par l’explosion de sa voiture piégée à Damas.

2 – Yasser Arafat: 11 Novembre 2004, décédé à l’Hôpital militaire de Percy Clamart, dans la région parisienne. Son décès est dû à une brusque détérioration de son état de santé, alors qu’il était assiégé dans son complexe de Ramallah en Cisjordanie occupée.

Ronen Bergman dans son ouvrage «Rise and Kill First: The secret History of Israel’s targeted assassinations», ED. Penguin Random House, revient sur cette séquence, dont voici le récit:

«L’objectif secret de l’invasion israélienne du Liban, en 1982, au-delà de l’élection d’un homme de paille à la solde d’Israël à la présidence de la République Libanaise, en la personne du chef phalangiste Bachir Gémayel, était l’élimination de Yasser Arafat. Mais le projet tourna court du fait de l’opposition de Menahim Begin, de même que le projet d’abattre l’avion transportant le chef palestinien en vol au dessus de la Méditerranée.

«Après l’assassinat d’Abdel Aziz Al Rantissi, successeur de Cheikh Ahmad Yassine à la tête du Hamas, le 17 avril 2004, Ariel Sharon revint à la charge avisant Arafat qu’il ne disposait plus d’«aucune immunité», révélant qu’il avait pris «il y a trois ans, auprès de George Bush Jr, l’engagement de ne pas porter atteinte à Arafat. Mais je ne suis pas tenu par cet engagement.

«Comme pour bien marquer le coup, il claironna, dans une sorte de fanfaronnade au cours d’une interview au journal Haaretz, le 2 avril 2004, soit deux semaines avant l’assassinat extra judiciaire de Rantissi: «Je ne conseille à aucune compagnie d’assurance de délivrer une police d’assurance sur la vie de Yasser Arafat».

«L’aveu implicite d’Uri Dan sur l’empoisonnement de Yasser Arafat

Le livre suggère clairement qu’Israël a utilisé un poison radioactif pour tuer Yasser Arafat, le chef historique palestinien, ce que les dirigeants israéliens ont toujours nié. Bergman écrit que la mort d’Arafat en 2004 correspondait à un modèle et avait des partisans. Mais il évite d’affirmer clairement ce qui s’est passé, expliquant que la censure militaire israélienne l’empêche de révéler ce qu’il pourrait savoir.

Se référant à une conversation avec Uri Dan, le biographe officiel d’Ariel Sharon assure au journaliste israélien que «Sharon passera dans l’histoire comme ayant été l’homme à avoir éliminé Yasser Arafat, sans l’assassiner».

Son forfait accompli, Ariel Sharon ne pourra savourer son triomphe. l’homme à la voracité légendaire sera victime d’une attaque cérébrale. Quatorze mois après son crime parfait, celui qui était alors considéré comme l’un des grands guerriers d’Israël va plonger dans un coma et évoluer dans un monde végétatif. Il décédera en 2014 au terme de huit ans de dégénérescence neuro végétative, tel une «légume» avariée, oublié de tous.

((NDA: L’empoisonnement au plutonium de Sergueï et Loulia Skripal, un ancien agent double des services secrets russes et britanniques a fait grand bruit en mars 2018 dans la presse occidentale conduisant à l’expulsion de 150 diplomates russes de 22 pays dont 40 diplomates russes du Royaume Uni et 60 des États-Unis et à des mesures analogues du côté russe.

En contrechamp, le possible empoisonnement par les Israéliens de Yasser Arafat , «prix Nobel de la Paix», n’a donné lieu à aucune réaction au sein des chancelleries occidentales et n’a suscité la moindre curiosité dans la presse occidentale pourtant avide de sensationnel.

Les médecins de l’hôpital militaire français l‘hôpital d’instruction des armées Percy à Clamart, région parisienne, où le dirigeant palestinien est décédé sont restés muets sur les causes de sa mort. Ils ont même détruit les échantillons prélevés sur le corps du défunt.

En 2009, des prélèvements ont été effectués sur le cadavre, les experts suisses ont rendu un rapport de 108 pages soutenant «raisonnablement à l’empoisonnement» au plutonium 200.

https://www.madaniya.info/2018/11/12/quand-ariel-sharon-projetait-d-abattre-un-avion-civil-transportant-yasser-arafat/

Et l’éclairage d’Amnon Kapeliouk https://www.monde-diplomatique.fr/2005/11/KAPELIOUK/12894

3 – Mahmoud Al Mabhouh: 19 Janvier 2010: Un des dirigeants des «Brigades Ezzedine Al Kassam», la branche militaire du Hamas, accusé par les Israéliens du meurtre de deux soldats israéliens lors de la 1 ère Intifada, de même que de transfert d’armes d’Iran vers Gaza, a été assassiné dans sa chambre d’hôtel à Doubai par électrochoc et strangulation. Cinq ans après cet assassinat, la Chaine 2 de la télévision israélienne diffusait un court documentaire mentionnant l’implication du Mossad dans cette affaire. Le Mossad a eu recours à une équipe de haute technicité dirigée depuis Vienne (Autriche). L’opération a duré 22 minutes. Mahmoud Al Madbouh a reçu une injection qui a entraîné sa paralysie, puis son asphyxie.

L’élimination de Mahmoud Madbouh a marqué, paradoxalement, le début de la normalisation entre Abou Dhabi et Israël, concrétisée en octobre 2020 et de le début de la coopération dans le domaine de l’espionnage électronique conjoint des opposants et des rivaux des Émirats Arabes Unis.

En dépit de l’imposante base aéro-terrestre française d’Abou Dhabi, qui le protège de tout sauf des menées hostiles israéliennes, Abou Dhabi n’est pas à l’abri de mauvaises surprises, même de la part des meilleurs alliés des États Unis. Le chef de file de la contre-révolution arabe, particulièrement au Yémen et en Libye, apparaît comme un «cocu magnifique».

4 – Omar Al Nayef: 26 Février 2016, cadre dirigeant du FPLP tué à l’ambassade palestinienne en Bulgarie.

Pour le locuteur arabophone, la version arabe des principaux assassinats figurant dans ce décompte, sur ce lien:

III- Assassinats revendiqués

5 et 6- Jamal Mansour et Jamil Salem. 31 juillet 2001. Deux responsables du Hamas, assassinés par des tirs de roquettes lancées depuis des hélicoptères sur le bureau à Naplouse (Cisjordanie).

7- Mahmoud Abou Hounoud. 23 Novembre 2001. Chef des  «Brigades Ezzedine Al Qassam»  pour la Cisjordanie, branche militaire du Hamas, visé par une roquette tirée depuis un hélicoptère contre son véhicule.

8- Salah Shehadeh: 22 juillet 2002. Dirigeant des Brigades Ezzedine Al Qassam, tué par une bombe lâchée au-dessus de son domicile depuis un chasseur bombardier F-16.

9- Mohamad Al Taher: 30 juillet 2002. Chef des Brigades Ezzedine Al Qassam tué à l’aide d’une voiture piégée à Naplouse.

10- Ibrahima Muqaddima. 8 Mars 2003. membre du Bureau Politique du Hamas. Tué par une roquette tirée depuis un hélicoptère contre son convoi à Gaza.

11- Ismail Abou Chanab: 21 Août 2003. Un des fondateurs du Hamas. Tué de la même façon que son prédécesseur. Une roquette tirée depuis un hélicoptère contre son convoi à Gaza.

12- Cheikh Ahmad Yassine, 22 Mars 2004.

Fondateur du mouvement Hamas, ce chef paralytique a été assassiné à l’aide d’une roquette tirée depuis un hélicoptère à sa sortie de la Mosquée où il venait de procéder à la prière de l’aube (Salat Al Fajr).

13- Abdel Aziz Al Rantissi: 17 Avril 2004. Successeur d’Ahmad Yassine à la tête du Hamas, tué par une roquette tirée depuis un hélicoptère.

14 – Nazar Rayane: 11 janvier 2009. Un important cadre dirigeant du Hamas tué par le bombardement de son domicile par un tir d’artillerie à Gaza.

15- Said Syam: 15 Janvier 2009. Ministre de l’Intérieur du gouvernement formé par le Hamas à la suite de sa victoire aux élections législatives en Janvier 2002.

16 – Ahmad Al Jaabary: 14 Novembre 2012. Commandant en chef adjoint des  «Brigades Ezzeddine Al Qassam», tué par suite d’un tir d’artillerie contre son véhicule.

17-18-19 – Assassinats de trois chefs militaires du Hamas à Gaza., le 21 Août 2014: Raed Attar, chef du contingent militaire du Hamas à Rafah, Mohamad Abou Chamala et Mohamad Barhoun, tués par un tir d’artillerie contre l’immeuble où se trouvait leur bureau de travail.

IV- Des dirigeants d’autres organisations

A – Le Fatah :

20 -Outre Yasser Arafat, précité, Thabet Thabet a été liquidé le 31 Décembre 2000. Dirigeant du Fatah en Cisjordanie, il a été tué par un commando israélien à Tulkarem (Nord de la Cisjordanie).

21- Raed Al Qarni: 14 Janvier 2002. Un des plus importants dirigeants des  «Brigades Al Aqsa», la branche militaire du Fatah. Assassiné par une unité spéciale de commando israélien à Tulkarem.

B – FPLP :

22- Abou Ali Moustapha: Le chef du FPLP, tué le 27 Août 2001 par un tir de roquettes dirigé contre son bureau à Ramallah.

C – Divers: Militants de base se livrant à des actes de résistance à titre individuel.

23 et 24 – Marwane Al Qawasmeh et Anwar Abou Aïcha: 23 septembre 2011. Tués par une unité spéciale de commando israélien à Hébron après une traque de 3 mois. Israël les a accusés d’avoir enlevé 3 colons israéliens.

25 -Bassel Al A’araj: 6 Mars 2017. Tué par une unité spéciale de commando israélien à Ramallah après une traque de 3 semaines.

26- Ahmad Al Jarrar: 6 Février 2018. Assassiné à Al Yanoun (district de Jénine) à la suite d’une chasse à l’homme de plusieurs semaines. Il est accusé d’avoir ouvert le feu contre un colon israélien près de Naplouse.

27 – Achraf Nahalou: 13 Décembre 2018. Tué par une unité spéciale de commando palestinien dans l’ancien camp de refugiés palestiniens près de Naplouse. Il a été accusé d’avoir ouvert le feu contre la colonie industrielle israélienne Al Bourkane dans le centre de la Cisjordanie.

28- Omar Abou Leila: 19 Mars 2019. Assassiné à Abousse (District de Ramallah). Accusé d’avoir ouvert le feu contre la colonie israélienne proche de la ville palestinienne de Salfit.

V- 2.700 assassinats ciblés depuis l’occupation de la Cisjordanie en 1967.

Ronen Bergman, chroniqueur militaire du Yedioth Aharonoth et du New York Times, dans son ouvrage paru en 2016, mentionne 2700 assassinats ciblés orchestrés par Israël depuis l’occupation de la Cisjordanie, en 1967. Soit en moyenne 40 opérations par an. Les Israéliens n’auront fait que reprendre les méthodes en vigueur en Palestine par les britanniques, notamment le général Orde Wingate, qui avait créé dans la décennie 1930 les «Special Night Squads», les «Escadrons Nocturnes Spéciaux» composés de combattants juifs chargés des raids contre les villages arabes en procédant à l’élimination des meneurs.https://www.madaniya.info/2018/11/17/maroc-israel-hassan-ll-la-grande-imposture/

VI- L’assassinat d’Abou Jihad, N° 2 de l’OLP, le plus spectaculaire assassinat extra judiciaire anti-palestinien.

Toutefois, l’assassinat de Khalil Al Wazir, commandant en chef adjoint des forces militaires palestiniennes, N°2 de l’OLP, le 16 avril 1988 à son domicile à Tunis, demeure le plus spectaculaire assassinat extra judiciaire commis par les israéliens à l’encontre du leadership palestinien. L’opération a mobilisé plusieurs milliers de soldats, deux bâtiments de la marine de guerre, un sous-marin de protection, deux avions radars awacs, ainsi qu’un avion ravitailleur Boeing 707, selon un documentaire diffusé par la chaîne 13 de la télévision israélienne, réalisé par Allon David.

Le chef du commando n’était autre que Moshé Yaalon, ancien ministre de la défense, qui visa Abou Jihad déjà mort sur la tête pour s’assurer de son décès et s’en vanta. Moshé Yaalon est en outre l’ordonnateur de l’assassinat du dirigeant du FLP Abou Ali Moustapha. Toutefois, de l’aveu même des responsables du renseignements israéliens, l’élimination d’Abou Jihad, est demeurée sans effet sur la poursuite de l’Intifada palestinienne.

VII – L’assassinat du Cheikh Abbas Moussawi, chef du Hezbollah une «faute».

En revanche, le Général Uri Sagi, ancien chef du renseignement militaire, a admis que l’assassinat de Cheikh Abbas Moussawi, chef du Hezbollah, en 1992, a constitué une «faute». «La riposte de l’Iran et du Hezbollah a coûté la vie à des centaines de personnes.

Pis, l’élimination de ce responsable sans relief a favorisé l’accession à la tête du Hezbollah du très charismatique Hassan Nasrallah, un dirigeant d’une grande habilité, qui continue à rendre infernale la vie des Israéliens jusqu’à nos jours». Avec en superposition l’incarcération arbitraire de Marwane Barghouti, chef du tanzim, la structure parallèle du Fatah, condamné à cinq fois une peine de prison à vie en vue d’éliminer toute possibilité d’une relève crédible au sein du leadership palestinien et de promouvoir, en substitution, un bureacrate falot du type de Mahmoud Abbas, l’artisan de la coopération sécuritaire avec la puissance occupante de Cisjordanie.

VIII – Le Palestinien, fossoyeur de sa propre cause

Conséquence du ravage du sectarisme qui afflige le Monde arabe, la guerre a donné lieu à la naissance d’une faune d’un genre nouveau, l’espion pro-israélien.

Revue de détails de ces zombies criminogènes :

Les services de sécurité et de contre-espionnage palestiniens sont des passoires et les Palestiniens, les fossoyeurs de leur propre cause à en juger par les traîtres débusqués dans leurs rangs.

A – Le prince vert, Moss’ab Hassan Youssef, un des fils du fondateur du Hamas

L’une des plus célèbres taupes israéliennes n’est autre que Mossa’b Hassan Youssef, fils d’un des fondateurs du mouvement islamiste palestinien Hamas, «une taupe» du Shin Beth, les services de renseignements israéliens, réfugié en Californie, converti au catholicisme et ayant subi une opération de chirurgie esthétique.

Les informations que Mossa’b Youssef a livrées aux Israéliens ont conduit aux arrestations de Marwan Barghouti, la figure emblématique du Fatah en Cisjordanie et d’Ibrahim Hamid, un chef militaire du Hamas en Cisjordanie. Il était surnommé par ses agents traitants le «prince vert», vert comme la couleur de l’islam.Et prince parce qu’il devait leur rappeler le «prince rouge»: Ali Hassan Salameh, l’homme des premiers contacts entre l’OLP de Yasser Arafat et la CIA que le Mossad assassina à Beyrouth dans la décennie 1980.

B- Adnane Yassine, N° 2 du bureau de l’OLP à Tunis

L’une des grosses prises aura été un des responsables palestiniens, agent du Mossad, Adnane Yassine, N°2 du Bureau de l’OLP à Tunis. Il avait réussi à implanter un système d’écoute au sein de la centrale palestinienne, constitué de deux puces espions l‘une sur la lampe de travail du bureau de Yasser Arafat, le chef de la centrale palestinienne, la seconde dans celui de Mahmoud Abbas (Abou Mazen), le négociateur d’Oslo. Les Israéliens disposaient ainsi en instantané de tous les débats au sein de l’Organisation de Libération de la Palestine et des rivalités entre Yasser Arafat et Mahmoud Abbas.

Le traître palestinien avait accompli son forfait en remerciement d’une prestation médicale assurée par les Israéliens en France en faveur de son épouse atteinte de cancer.

Pour aller plus loin, cf ces liens:

René Naba

Journaliste-écrivain, ancien responsable du Monde arabo musulman au service diplomatique de l'AFP, puis conseiller du directeur général de RMC Moyen-Orient, responsable de l'information, membre du groupe consultatif de l'Institut Scandinave des Droits de l'Homme et de l'Association d'amitié euro-arabe. Auteur de "L'Arabie saoudite, un royaume des ténèbres" (Golias), "Du Bougnoule au sauvageon, voyage dans l'imaginaire français" (Harmattan), "Hariri, de père en fils, hommes d'affaires, premiers ministres (Harmattan), "Les révolutions arabes et la malédiction de Camp David" (Bachari), "Média et Démocratie, la captation de l'imaginaire un enjeu du XXIme siècle (Golias). Depuis 2013, il est membre du groupe consultatif de l'Institut Scandinave des Droits de l'Homme (SIHR), dont le siège est à Genève et de l'Association d'amitié euro-arabe. Depuis 2014, il est consultant à l'Institut International pour la Paix, la Justice et les Droits de l'Homme (IIPJDH) dont le siège est à Genève. Editorialiste Radio Galère 88.4 FM Marseille Emissions Harragas, tous les jeudis 16-16H30, émission briseuse de tabous. Depuis le 1er septembre 2014, il est Directeur du site Madaniya.

Tous les articles de René Naba