La résurrection de la Golden Chain List, quinze ans après

La résurrection de la Golden Chain List, quinze ans après 938 440 René Naba
La résurrection de la Golden Chain List, quinze ans après ou l’instrumentalisation du calendrier au service des intérêts américains

Le mode opératoire est identique, immuable. La justice américaine se mobilise à chaque rendez vous de l’histoire qui sert les intérêts américains, dans une opération oblique de déstabilisation de l’adversaire ou du partenaire récalcitrant. La FIFA, Laurent Fabius de même que Daech et les «philanthropes» saoudiens en ont fait l’amère expérience.

FIFA

La justice américaine a lancé un spectaculaire coup de filet contre les dirigeants de la FIFA, le 27 mai 2015, à quelques heures du congrès de l’organisation et de l’élection de son président. Neuf dirigeants de la FIFA, dont deux vice-présidents, Jeffrey Webb et Eugenio Figueredo, ainsi que cinq partenaires de la FIFA en charge du marketing ont été inculpés pour des faits de corruption par un tribunal fédéral à New York. Sept autres ont été inculpés à Zurich, alors que la justice suisse s’intéressait simultanément aux conditions d’attribution des coupes du monde de 2018 (Russie) et 2022 (Qatar).

La date de ce coup de filet n’a pas été choisie au hasard. Les enquêteurs ont attendu que les personnes concernées soient réunies à Zurich à l’occasion de leur congrès annuel pour les arrêter et les extrader dans une même opération. Fraude en ligne, blanchiment d’argent, détournement de fonds, racket : les accusations font état de plusieurs faits qui auraient été commis sur les vingt dernières années, essentiellement au sein de la Concacaf, l’une des six fédérations régionales de la Fifa. Dans la foulée de l’annonce de ce coup de filet, la justice suisse a lancé une enquête sur les conditions d’attribution Coupes du monde 2018 à la Russie et 2022 au Qatar. Des soupçons de corruption planent sur le Mondial 2022 depuis que l’organisation en a été confiée au Qatar en 2010.

Laurent Fabius

Laurent Fabius a été, lui, carbonisé en direct par ses amis américains incommodés par son rôle de «bad cop» tant dans les négociations sur le nucléaire iranien que sur un éventuel règlement politique en Syrie. Les révélations de la presse américaine sur les frasques casinotières de l’aîné des Fabuis, Thomas, -sur des faits intervenus en 2013, mais fuités le 29 octobre 2015 à la veille de la première conférence multilatérale de Vienne sur la Syrie-, ont retenti comme un rappel à l’ordre américain renvoyant à ses pénates le paternel de l’enfant prodige.

En lui suggérant de se préoccuper de ses affaires domestiques plutôt que de se trémousser dans la gestion des affaires du Monde, ils lui montraient par là-même le chemin de la sortie.

Daech et les armes chimiques

Daech a eu droit à son retour de bâton, le 12 Février 2016, jour de la double rencontre de Munich entre Sergueï Lavrof (Russie) et John Kerry (États-Unis) pour la relance des pourparlers de paix sur la Syrie, et de la rencontre de Bruxelles entre les membres de la «coalition internationale contre le terrorisme», -en présence de la Turquie et de l’Arabie saoudite-, en laissant fuiter via le directeur de la CIA, John Brennan en personne, le fait que Daech disposait de la capacité de produire et d’utiliser des armes chimiques en Syrie.
Cette fuite nullement fortuite paraissait destinée à peser sur les parrains du djihadisme planétaire en vue de les conduire à assouplir leurs positions pour une reprise des pourparlers sur la Syrie alors que les forces gouvernementales syriennes se lançaient à la conquête d’Alep (Nord de la Syrie) pour boucler la frontière syro-turque.

Les «Philanthropes» saoudiens

L’Arabie saoudite, grande alliée des États-Unis au Moyen-orient, a fait l’objet, à son tour, d’une manœuvre oblique de déstabilisation avec la publication coup sur coup d’un article gravant dans le marbre du New York Times, le rôle de bailleurs de fonds du royaume saoudien du djihadisme planétaire et la résurrection de la trop fameuse «GoldenChain List» de ses principaux philanthropes.
À deux semaines de la reprise des pourparlers de paix sur la Syrie, à Genève, une note de l’administration américaine transmettait à la Banque du Liban une liste de 17 comptes suspects, réclamant le relevé bancaire des titulaires de ces comptes en recommandant à la Banque centrale libanaise de faire preuve de «prudence et de précaution de la part des établissements bancaires du Liban dans leur rapport avec cette clientèle», indique le quotidien libanais Al Akhbar»

L’identité des personnes physiques ou morales figurant sur la liste américaine remise au Liban

17 personnes privées, des sociétés ou associations, dont deux banques et des hommes d’affaires saoudiens figurent sur cette liste remise à Beyrouth le 5 janvier 2016, dont la composition s’établit comme suit:

  1. Al Marjane Corporation
  2. Aradi Inc.
  3. Courtland Farm Conservacy
  4. My Flower Investing Corp.
  5. Greenfield Limited
  6. Yassine Management Services Limited
  7. Mouffak Foundation
  8. Saar Foundation (Sleimane Abdel Aziz Al Rajihi)
  9. Neymar Petroleum (actionnaire principal Abdel Rahmam Khaled Ben Mahfouz)
  10. Sedki and Co: (propriété de Chérif Sedqi, représentant personnel du Holding Khaled Ben Mahfouz)
  11. Rodondra Limited

Certaines firmes disposaient de nombreuses succursales. Ainsi Mouaffak Foundation comptait dans son dispositif les succursales suivantes: Mouafffak Foundation pour la cicatrisation des plaies, Organisation Humanitaire Mouaffak.
De surcroît les personnes figurant sur la liste jouissent d’une notoriété dans le monde des affaires et entretiennent des relations avec des firmes européennes et américaines.
Nonobstant ce fait, les États-Unis ont accentué leur pression sur le Liban en exigeant qu’il se conforme à la législation américaine en la matière, en l’absence d’un accord entre les deux pays dans le secteur bancaire, écrit le journal libanais Al Akhbar, qui a révélé l’affaire, en date du 28 janvier 2016, soit à la veille de la reprise des pourparlers de Genève sur la Syrie.

La Golden Chain List: Walid Al Hajj, secrétaire particulier d’Oussama Ben Laden, et le groupe familial Al Rajihi

La liste reprend en fait la liste établie au lendemain du raid contre les symboles de l’hyperpuissance américaine le 11 septembre 2001 connue dans le jargon journalistique du vocable de «Golden Chain List». La dénomination «Golden Chain List» revient à Jamal Al Fadl, un déserteur d’Al Qaida qui en authentifié la liste des contributeurs.
À l’époque l’administration américaine avait prétendu avoir eu accès à cette liste après une enquête menée à Nairobi sur Walid al Hajj, secrétaire particulier d’Oussama Ben Laden, concluant au fait que les attentats du 11 septembre 2001 avaient été financés par deux holding financiers saoudiens, via Saleh Al Rajihi, à l’époque directeur adjoint du «Fonds Al Rajihi Pour les Investissements».
Outre le holding Al Rajihi, une autre firme saoudienne, SAAR, a été pointée du doigt comme étant un des bailleurs de fonds d’Al Qaida, via un dispositif arachnéen de plusieurs personnes et sociétés-écran.

SAAR

Fondée par le célèbre banquier Sleimane Abdel Aziz Al Rajihi qui se trouve à la tête d’un holding gérant un fond de 26 milliards de dollars.
Le banquier a été inscrit sur la «GoldenChain List» à la suite des perquisitions opérées dans le coffre de «Benevolents International» en Bosnie, qui ont révélé les liens entre Saleh Al Rajihi, (frère de Sleimane et directeur adjoint du Fonds Rajihi pour les Investissements) et un proche d’un des membres du commando du 11 septembre 2001, Abdel Aziz Al Omari. Omari disposait d’un compte bancaire auprès de la banque Al Rajihi. Saleh Al Rajihi figurait en outre sur le relevé des appels téléphoniques du mobile de Walid Al Hajj, le secrétaire particulier d’Oussama Ben Laden.

SAAR a été liquidée après le raid du 11 septembre 2001, ainsi que ses succursales notamment Safa Ghoroub. La fortune de Saleh Al Rajihi, estimée à 6, 7 milliards de dollars, a été repartie entre ses enfants en 2011, dix ans après le raid. Il semble qu’une grande partie de la fortune du saoudien se soit, en fait, évaporée dans le «trou noir» des paradis fiscaux, par le biais des organisations caritatives notamment le paradis de l’île britannique de Mann, ajoute le quotidien libanais.
Chérif Sedqi :
Représentant de Khaled Ben Mahfouz, propriétaire de la banque privée de la famille royale saoudienne, cet avocat de nationalité américaine est le secrétaire général de la holding SAAR.
Résident à Djeddah (Arabie saoudite), il a été soupçonné de traiter avec des sociétés écrans telle Al Takwa (la piété), sous couverture caritative pour le compte d’Al Qaida.
L’homme est surtout connu pour être le représentant personnel de Khaled Ben Mahfouz, propriétaire de la banque du même nom, généralement considérée comme la banque privée de la famille royale saoudienne.
Khaled Ben Mahfouz, un investisseur majeur de la «Banque du Crédit et du Commerce international», a obtenu la nationalité des Pays Bas à lui et à toute sa famille. Décédé en 2009, son fils Abdel Rahman et actionnaire majoritaire de Neymar Petroleum.
Neymar a acquis la firme Delta Oil, disposant d’une licence de prospection en Azerbaïdjan avant d’être vendu en 2004 à des acquéreurs qui l’ont rebaptisé «Nights Bridge OIL»
Toutefois un fait intrigue dans la démarche américaine : La plupart des sociétés incriminées ont été soit liquidées, soit «cédées» à des tiers. La réactivation de la Golden Chain List est intervenue en Janvier 2016, soit quinze ans après le raid du 11 septembre 2001, alors que les États-Unis et la Russie s’orientent vers une recherche d’un règlement politique du conflit de Syrie, tous deux engagés publiquement dans la «guerre conte le terrorisme».

Dans ce contexte s’agissait-il d’un avertissement sans frais des amis américains à leurs amis saoudiens ? d’un coup de semonce ? Pourquoi l’administration américaine ne s’est elle pas adressée directement à l’Arabie saoudite, l’incubateur absolu du djihadisme planétaire, la matrice d’Al Qaida ?
À noter la finesse de la manœuvre : L’Irak a payé en substitution de l’Arabie saoudite pour la participation de quinze membres de nationalité saoudienne au raid du 11 septembre 2001. Le Liban sinon pour forcer la dynastie wahhabite à souscrire à un règlement de paix en Syrie, à tout le moins à se conformer à la stratégie américaine. À rentrer dans les rangs.
Avis aux amis de l’Amérique et gare à ses coups tordus. Gare aux cous tordus.

SAPRAC ou la naissance d’un lobby pro saoudien aux États-Unis sur le modèle de son exemple israélien AIPACC

Le souffle du boulet est passé si près des têtes dirigeantes saoudiennes que le clan wahhabite projette de lancer, à la mi mars, un lobby pro saoudien aux Etats-Unis sur le modèle de son exemple israélien AIPAC, avec pour nom SAPRAC (comité des relations saoudo-américaines). En prévision de son lancement, à une date coïncidant avec la visite programmée du Roi Salmane à Moscou, SAPRAC a passé contrat avec plusieurs agences de communications et de relations publiques en vue de conjurer le sort, d’améliorer l’image de l’Arabie saoudite aux États-Unis et de faire pièce à la timide détente amorcée entre les États-Unis et L’Iran depuis la conclusion de l’accord sur le nucléaire iranien le 14 juillet 2015.
L’Arabie Saoudite avait eu recours à ce procédé, en 2001, sous l’impulsion du Prince Bandar Ben Sultan, l’ancien chef du djihadisme planétaire pro-saoudien, pour amortir le choc de l’implication de quatorze de ses nationaux dans le raid du 11 septembre 2001, contre les symboles de l’hyperpuissance américaine. En 2001, l’opération charme des saoudiens avait réussi en ce que le feu américain s’est détourné sur l’Irak et par effet de boule à la création de Daech.
L’homme qui dirigera ce lobby n’est autre que Salmane Al Ansari, un des plus fervents partisans de la collaboration du royaume avec Daech. Comprenne qui voudra. Comprenne qui pourra.

Annexe

Liste nominative des personnalités figurant sur la Golden Chain List avec leur patrimoine :

  1. Adel Batterjee
    Wealthy Saudi businessman who is also the founder of both BIF and its predecessor, Lajnatt Al-Birr Al-Islamiah. He appears to be mentioned as a recipient three times. The United States declared him as a terrorist financier in 2004.
  2. « The Bin Laden Brothers »
    Their first names are not mentioned. They give money to Osama bin Laden. UPI will later point out that « the discovery of this document in Sarajevo calls into question whether al-Qaeda has received support from one of Osama’s scores of wealthy brothers ».
  3. Suleiman al-Rasheed
    Al-Rasheed Trading & Contracting (Riyadh, Saudi Arabia)
    Ibrahim Muhammad Afandi
    Notable affiliations include :
    • Board member, Ibn Baz Foundation (President: Prince Salman bin Abdulaziz, VP: Abdulaziz bin Fahd)
    • Board member, International Islamic Relief Organization (IIRO)
    • Chairman, Al Afandi Establishment (Jeddah)
    • CEO Al Afandi Germany (Frankenberg)
    • CEO, Sky Muzn Holding Co. BV (Netherlands)
    • CEO, Saudi Industrial Services Company (Sisco) with partners Xenel Industries and Dallah Al-Baraka
    • Founder, Great Saudi Development & Investment Co. (GSDIC)
    • Founder, Arabian Company for Development and Investment Limited (ACDIL)
    • Chairman, National Committee of Saudi Contractors Partner
    • African Company (Sudan), with Al Rajhi Bank and Dallah Al-Baraka
    • Former General Manager and shareholder of al-Amoudi Group
    • Owner, Gang Ranch (Canada), second largest ranch in North America
    • Owner, Skylight Corp, Georgia, USA
    • Owner, BSA Investments (complaint from LTV Steel Company, Inc)
    • U.S. address: 6914 Los Verdes Drive, Apt 6, Rc
    • h Palos Vrd, CA 90275
  4. Saleh Abdullah Kamel : Dallah Al Baraka
    Born in 1941, Mecca, Saudi Arabia, Saleh Abdullah Kamel is CEO of Jeddah-based Dallah Al-Baraka, the 3rd largest commercial entity in Saudi Arabia. Other notable affiliations include:
    • Chairman Arab Radio & Television (ART)
    • Founding member and shareholder, Al Shamal Islamic Bank (Khartoum, Sudan)
    • Partner, Tamlik Company Ltd (with Mohamed Binladen Co., Saleh Bin Laden)
    • Shareholder, Jordan Islamic Bank
    • Vice Chairman Bank Al Jazeera
    • Founder, Iqraa International Foundation
  5. Sulaiman Abdul Aziz Al Rajhi
    One of Saudi Arabia’s leading commercial figures and philanthropists, overseeing a financial empire of some $28b in assets. CEO, al-Rajhi Bank
    • Board member, International Islamic Relief Organization (IIRO)
    • Board member, Ibn Baz Foundation
    Al Rajhi also created the SAAR Foundation, which was shuttered in the wake of a March, 2002 raid by customs officials under the auspices of Operation Green Quest.
  6. Abdel Rahman Hassan Sharbatly
    Founder of Riyadh Bank, the 2nd largest Saudi commercial bank. Other affiliations include :
    • Board member, Beirut Ryad Bank SAL (with Prince Khaled bin Turki and Abdullah Taha Bakhsh)
    • Board member, Saudi Arabian Refinery Company (Chairman Prince Khaled bin Turki, directors include Kaaki (bin Mahfouz) and Al Rajhi)
    • Shareholder, Middle East Capital Group (shareholders include Abdullah Taha Bakhsh, Sami Baarma – National Commercial Bank)
    • CEO, Saudi Arabian Marketing Agencies and Company Ltd (Shareholder: Mohammad Bin Laden)
    • Ferrari, Maserati, Porsche, Audi and Volkswagen dealer
    • Shareholder, Egyptian Gulf Bank
    • Shareholder, Golden Pyramids Plaza Co
    • Shareholder, Savola Snack Food Co. Ltd (with Saleh bin Mahfouz and Abdullah Taha Bakhsh)
  7. Khaled bin Mahfouz
    Khaled bin Mahfouz was, before his death in 2009, one of the leading figures in Saudi banking circles, Former COO, BCCI, Former CEO, National Commercial Bank, Founder, Muwafaq Foundation, Founder, International Development Foundation Bin Mahfouz has written on his website that he has « never knowingly made any donation to Al Qaeda or to any organization or person acting on Al Qaeda’s behalf or to any other terrorist organisation. He engaged in extensive litigation against individuals associating him with terrorism.
  8. Abdel Qader Faqeeh
    Affiliations include: Board member, Ibn Baz Foundation, Chairman, Bank al Jazeera, Chairman, Savola Group (with Sharbatly), merged with Azizia Panda (owned by Al-Waleed bin Talal)- 13th largest Saudi company, Chairman, Makkah Construction & Development Company.
  9. Ahmad Turki Yaman
    Born 1930, Mecca, son of former Saudi Chief Justice. Affiliations: Former Saudi minister of petroleum and mineral resources, Former director, ARAMCO, Founder, Investcorp (Board members include Abdullah Taha Bakhsh
  10. Dr. Abdel Hadi Taher
    CEO, Taher Group of Companies, 52nd largest Saudi company, Owner, Marketing General Trading Corp (Jeddah), Shareholder, Arab Company for Hotels & Contracting Ltd (with Ahmed Zaki Yamani), Former Minister of State Former Governor of the Saudi state oil company Petromin ), under responsibility of Ahmed Zaki Yamani, Former director, Saudi European Bank (Paris), held 25% of the bank shares along with Ahmed Zaki Yamani.
  11. Mohammed Omar
    Sheikh Abu Ahmed Al Kuwaiti: A Pakistani man born in Kuwait. Abu Ahmed is the « courier » whose discovery led to the finding of the location of Osama bin Laden.[4]He is also reportedly a part-owner of the compound in which Osama was living at the time of his death.
  12. Ahmad Al Harbi Group
    L’Houssaine Kherchtou testified on February 21, 2001, during the trial of suspected al-Qaida militants in connection with the bombings of the American embassies in Kenya and Tanzania on August 7, 1998, that he was welcomed at Miram Shah guest house in Pakistan before joining Al-Qaida by ‘Abu Ahmed al Harbi’. »
  13. Mohammed al-Issai
    Affiliations : Board member, Saudi Research & Marketing Company (with Mohammed Hussein al-Amoudi, Saleh Abdullah Kamel, Abdullah Bin Khalid Bin Mahfouz, Dallah Albaraka Group) – 20th largest Saudi company, CEO, Al Issai Trade Company (Daimler-Chrysler representative), Deputy Chairman,  Arab Cement Company (shareholders include Saudi Binladin Group, Bin Mahfouz, Al Rajhi – Chairman: Turki Bin Abdulaziz Al Saud). Major recipients include:Osama bin Laden : Received donations from the most prominent in the list: Bin Laden Brothers, Al Rajhi, Sharbatly, Bin Mahfouz, Adel Faqih, Al Kuwait.
  14. Wa’el Hamza Julaidan
    One of the four founders of al Qaeda in August 1988). Previously (1984) established the « Service Office » or Maktab al-Khidamat in Afghanistan, along with bin Laden and Abdullah Yusuf Azzam.Former Secretary General of the Muslim World League and Rabita Trust in Pakistan, designated by the United States Treasury as SGDT. The Trust has received donations from Suleiman Al Rashid, Abdul Tahi Taher.
  15. Abou Mazin Bin Laden
    By varying accounts Baterjee is also listed as a recipient, Abu Mazin, son of Mohammed Saleh (brother of Osama Bin Laden father’s wife and tutor of the Bin Laden family after patriarch Mohammad Bin Laden’s death in 1968)
    • Shareholder, Triple B Trading GmbH (Germany) – with Hassan Bahfzallah and Shahir A. I. Batterjee
    • Secretary : Abdul-Martin Tatari
    • Receives donations from Hamad Al Hussaini and donations from Ahmad Al Harbi and Mohammed Al Issai and Osama Bin laden
Illustration

Graffiti covering government buildings in Athens.

René Naba

Journaliste-écrivain, ancien responsable du Monde arabo musulman au service diplomatique de l'AFP, puis conseiller du directeur général de RMC Moyen-Orient, responsable de l'information, membre du groupe consultatif de l'Institut Scandinave des Droits de l'Homme et de l'Association d'amitié euro-arabe. Auteur de "L'Arabie saoudite, un royaume des ténèbres" (Golias), "Du Bougnoule au sauvageon, voyage dans l'imaginaire français" (Harmattan), "Hariri, de père en fils, hommes d'affaires, premiers ministres (Harmattan), "Les révolutions arabes et la malédiction de Camp David" (Bachari), "Média et Démocratie, la captation de l'imaginaire un enjeu du XXIme siècle (Golias). Depuis 2013, il est membre du groupe consultatif de l'Institut Scandinave des Droits de l'Homme (SIHR), dont le siège est à Genève et de l'Association d'amitié euro-arabe. Depuis 2014, il est consultant à l'Institut International pour la Paix, la Justice et les Droits de l'Homme (IIPJDH) dont le siège est à Genève. Editorialiste Radio Galère 88.4 FM Marseille Emissions Harragas, tous les jeudis 16-16H30, émission briseuse de tabous. Depuis le 1er septembre 2014, il est Directeur du site Madaniya.

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